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Mord. Très fort.
Kalliòpe Salvaxe
# Filet, amour et froid - Ozan - Sam 14 Juin - 11:27
Il était rare que Kalliòpe s’éloigne autant de son territoire. Elle n’appréciait guère la compagnie des gens, et voyager signifiait en croiser davantage. Pourtant, elle s’était laissée bercer par une course contre un ours trainant dans le coin. Il courait à une vitesse impressionnante, à tel point que la jeune femme s’était laissée prendre au jeu. En moins de temps qu’il fallait pour le dire, moins d’une journée, la jeune Betterave s’était retrouvée sur la plage, loin de toute civilisation. Un vent frais passait, rendant l’air presque glacial.

Affamée, la jeune femme avait posé ça et là, des pièges, des filets, pour attraper un animal à l’orée de la forêt. En attendant, elle s’était assise sur les galets, les yeux perdus sur la rive dont l’eau stagnante et noire lui donnait bien envie de piquer une tête. Le problème étant qu’elle ne savait pas nager, elle ne préférait pas s’y aventurer trop. Pendant un moment, elle s'imagina les différents animaux qui pouvaient vivre là-dedans. Y'en avait-il ? Etaient-ils comestibles ? Pourquoi cette eau était si noire ?

Des bruits se firent entendre derrière elle, là où la masse d’arbres se dressait, imposante et terrifiante. D’un éclair, Kalliòpe se redressa et tendit l’oreille. Une clochette tinta, signe que quelqu’un était tombé dans un de ces pièges. La main sur un de ces poignards, elle s’approcha doucement, s’enfonçant les fourrées avant de voir ce qu’elle allait manger. Un lapin ? Un gibier quelconque ? Nous verrons bien. Un mauvais pressentiment lui glissa un frisson le long de l’échine. Quelque chose lui murmurait qu’elle allait être déçue.

Et pour sûr, qu'elle fut désappointée quand elle croisa un regard humain, à travers l'obscurité de l'aube qui pointait son nez, enfermé dans les mailles de son piège. Le visage camouflée par sa capuche et son col remonté à son nez, autant vous dire qu'elle avait tout droit l'air de sortir d'un film d'horreur.
Kalliòpe Salvaxe
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Se dit “Empereur du swag à l'infini”
Ozan El'Mordor
Ozan ne cessait jamais d'être impressionné par la beauté des paysages de ce monde dévasté. Il avait beau avoir visité cette forêt des centaines de fois, elle était toujours différente. Par-ci, les traits de lumières traversent le feuillage, de façon à créer comme un halo de lumière entourant un cerf, par-là, on pouvait apercevoir dans la pénombre deux yeux luisants, près à saute sur le-dit cerf à n'importe quel moment. Ce contraste était sûrement l'une des raisons pour lesquelles le jeune homme ne serait jamais lassé d'explorer ces terres. Parce qu'il s'y passe toujours des scènes uniques, touchantes, magnifiques, remplies de couleurs, ou même plongées dans le noir, mais chaque fois, il s'agit d'un grand spectacle de la nature qui ne cesse d'être époustouflant.

Pour l'heure, Ozan était à la recherche d'un monstre. Un monstre qui, selon la légende, s'en prend à quiconque entre dans son territoire. Une bête assoiffée de sang, que rien n'arrête. Il ne craint rien ni personne, et était aussi terrifiant que laid. Ce dernier point, notre peintre n'osait guère le croire. Comment une chose dans ce monde peut-elle être laide? De tous ses voyages, il n'a jamais rien vu de tel. Tout est toujours différent, et nul ne peut juger de la beauté d'un être ou d'un objet, toutefois, il se plaisait à dire que tant que ça a un corps physique, ça ne peut qu'être magnifique. Et il était persuadé qu'une peinture de ce monstre pourrait ouvrir les yeux aux gens qui en disaient du mal.

Sauf que voila, alors qu'il marchait doucement dans la forêt, il se surprit à marcher sur une sorte de mécanisme. Un piège, en d'autres termes. Et ça, c'est pas cool. Il n'eut pas le temps de respirer qu'il se trouvait déjà à quelques mètres dans les airs, prisonnier d'un filet trop bien fait pour s'en extirper. Et à mesure qu'il entendait des pas s'avancer, il commençait de plus en plus à regretter sa décision d'aller à la rencontre de la bête. Peindre, c'est bien. Mourir, ça l'est déjà moins. Surtout en étant si près du but. Il n'avait pas le temps de sortir une dague, ni même un couteau de son sac, que son bourreau se trouvait à quelques pas de lui. Bon, ben dommage. C'était cool de vivre. Même si ça n'aura pas duré aussi longtemps que voulu.

Puis, il la vit. Cette jeune fille, cachée sous sa capuche et derrière son col, qui essayait de se donner un air de dure. Et ça marchait. Ozan était terrifié. Toutefois, il ne put s'empêcher de parler avant que son heure ne vienne.

« Attends. C'est toi le "monstre"? Mais j'm'attendais à une créature féroce armée de griffes acérées et de dents aussi aiguisées que la lame d'un vicelard! Enfin bon, dis moi, tu voudrais pas me libérer par hasard? J't'assure, j'suis loin d'être comestible. J'ai dû passer tellement de temps avec de la peinture sur les mains qu'elles doivent en être complètement imprégnées. Et j'suis sûr que tu veux pas manger de la peinture, j'me trompe?»
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Kalliòpe n’était pas le genre de personne à faire ami-ami avec tout le monde. Ou même le genre personne qui parle aux gens. Ou même qui les regarde. Ou même qui respire le même air qu’eux. Autant vous dire que la jeune femme et le genre humain, c’était deux entités bien différentes et qu’il ne fallait en rien confondre. En. Rien. Ce fut pour cela que, très vite, une fois avoir compris l’incompatibilité qui les reliait, la jeune Betterave avait très vite pris la décision de s’en éloigner le plus possible. Ainsi, elle s’était creusé une habitation dans la terre, à l’orée d’une cave quelconque, plantant son drapeau dans la forêt. Malheureusement, elle avait plus ou moins remarqué que ce lieu était le passage touristique par excellence ; une sorte de deuxième No Man’s Land pour ceux qui avaient un peu plus de courage. C’est donc tout naturellement que Kallìope avait décidé de déposer des carcasses d’animaux morts et du sang frais autour de sa tanière dans un rayon de cinq cents mètres pour être tranquille. Et ça avait marché !

Sauf que voilà, la jeune femme ne pouvait pas se permettre de rester immobile tout le temps. Alors parfois, quand la folie lui prenait, elle sortait. Pour chasser du nouveau gibier – non, elle ne pense pas spécialement à des humains qui trainent dans le coin. Comme aujourd’hui, pour aller à la plage. Et comme à cette heure-là de la journée, tous les jours, elle avait eu faim. D’où le piège. Autant vous dire que quand elle avait entendu le tintement de la clochette, elle avait accouru pour dévorer son repas dans les règles de l’art. Seulement voilà, ce qu’elle vit dans ses filets fut pire qu’un sanglier : c’était un Homme. Et pis encore, c’était un Mâle. Elle les détestait par-dessus tout. Le poignard dans sa main, position de défense oblige, ses yeux rouges perçants le fixaient. Légèrement fléchie sur ses genoux, elle attendait un quelconque signe d’attaque. Sauf qu’à la place, il se mit à baratiner la phrase la plus longue qu’il lui ai été donné d’entendre.

« Tais-toi, perfide créature. »

Siffla t-elle entre ses dents. Entendre un tel flot de son continu la perturbait. Même le son de sa propre voix, sifflante et rauque, la surprenait moins que le regard de chien battu apeuré et trop brave de cette bête. Pendant près de cinq longues secondes, elle réfléchit à quoi faire. Puis résignée, elle s’approcha de son piège pour en taillader la corde qui maintenait le filet en hauteur. Le corps animé s’agita quelques instants avant de tomber raide sur le sol. S’approchant, toujours avec son poignard en main, pour vérifier s’il était toujours en vie – ce qui était le cas – pour finalement reculer et se redresser.

«Fuis avant que je ne change d’avis et décide de me servir de ta pauvre peau comme d’un nouveau manteau. »
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Cette fille était froide. Très froide. Et la manière dont elle avait ordonné à Ozan de se taire n'avait absolument rien d'encourageant à continuer la conversation. Toutefois, il n'était pas du genre à se laisser faire comme ça, ah ça non! Mais alors qu'il s'apprêtait à en remettre une couche, après avoir bien préparé ce qu'il allait dire, la "bête" s'approcha d'une corde et la trancha d'un coup sec, ce qui fut pour le moins surprenant pour le jeune peintre, qui s'attendait à tout, sauf à ça. La chute en fut d'autant plus rude qu'il n'eut guère le temps de préparer l'atterrissage, empêtré dans les filets comme il était.

Pendant quelques secondes, il restait affalé sur le sol, paralysé par la douleur vive du moment, et le choc qu'avait créé le rapprochement violent entre son corps, et la terre. Quand la jeune fille se rapprocha, il se décida finalement à donner signe de vie, ce qui la fit reculer.

«Fuis avant que je ne change d’avis et décide de me servir de ta pauvre peau comme d’un nouveau manteau. »

Hahaha. Fuir. Qu'elle était naïve, cette petite -qui était sûrement plus âgée qu'Ozan, cela dit-! Ce ton sec, et cette distance qu'elle essayait d'instaurer, au lieu de décourager le peintre, piquait plutôt sa curiosité. Ben oui, essayer de rebuter notre p'tit blond, ça revient à lui dire "VIENS ME PARLER, VIENS ME PEINDRE, STOPLAIT STOPLAIT STOPLAIT". Alors lui, ben, il accourt, forcément!

Se relevant tant bien que mal, il essaya ensuite de s'approcher de l'inconnue, ignorant totalement l'arme qu'elle tenait en main. S'il devait mourir maintenant, eh bien soit! En tous cas, ce n'est pas aujourd'hui qu'il renoncera à faire la connaissance d'une nouvelle personne! Ce serait tourner le dos à tous ses principes!

« Pourquoi tu te donnes cet air de méchante comme ça? J'suis sûr que c'est pas ça la vraie toi. Cette lueur dans tes yeux, c'est la même que celle qui brille dans chacun des nôtres: celle de la vie et de la joie. Alors tu devrais arrêter de te cacher, et essayer de te socialiser un peu, je suis sûr que ça te ferait du bien!»

Pour accompagner ses propos, il prit l'initiative de poser une main sur la tête de la capuchonnée, au risque de la perdre. Au pire, quoi, ça repousse ce genre de choses non?
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Ce petit humain était caractérisé par un principal trait, mais Kalliòpe n’arrivait pas à mettre le doigt sur lequel. Soit il était d’une grande stupidité, agrémenté d’une naïveté des plus importantes, ce qui expliquait son comportement d’enfant pourri gâté de huit ans … Soit il était habité par un très grand courage. Ce qui, dans des deux cas, n’était aucunement garant de la longévité de sa vie. Cette dernière allait, très probablement, être considérablement raccourcie s’il continuait d’ouvrir la bouche pour émettre un flot perpétuel d’âneries. Sérieusement, s’il devait avoir un recueil « Comment emmerder très profondément Kalliòpe Salvaxe », ce mec pourrait en être l’auteur ! Instinctivement et inconsciemment, la jeune Betterave décida de le nommer « L’Abruti » à partir de maintenant. Ce qui lui allait, avouons-le, comme un gant.

Alors qu’il semblait avoir atteint le paroxysme de l’idiotie en parlant, à nouveau, longuement, il se décida d’en rajouter une couche. Autant vous dire qu’il allait mourir à peu près dans les trente secondes qui suivaient. Et ce, même s’il courait très vite. Car oui, à l’instant où Kalliòpe se disait qu’elle allait l’ignorer et repartir à la chasse, il leva la main pour la poser sur sa tête. Sur sa tête. Enfin, plus exactement sur sa capuche, mais le problème n’est pas là. Le regard vermeil de la bête qui sommeillait chez la Betterave à ce moment se réveilla d’un seul coup. D’un geste rapide, elle plaqua l’Abruti contre le tronc le plus proche, la lame de son couteau sous sa gorge. Il était à peine plus petit qu’elle, ce qui lui permit se légèrement le soulever du sol, l’empêchant de respirer.

« Écoute-moi bien, demeuré, quand je te dis de la fermer, tu la fermes. Quand je te dis de fuir, tu fuis. Désirerais-tu mourir, petit impétueux ? »

Vous remarquerez que, même si elle ne savait pas lire, son vocabulaire restait étendu. C’est à ce moment là qu’un bruit attira l’attention de la jeune sauvage. Elle aurait dû l’entendre depuis bien longtemps, mais les coassements de l’autre bécasse l’avaient détournée de sa tâche principale : la chasse. Ainsi, c’est à ce moment-là qu’une espèce d’ours géant se pointa. Ayant été prise de cours, son piège étant défoncé par terre, Kalliòpe opta pour la solution des lâches : elle se servit de l’Abruti comme d’un trampoline pour grimper dans l’arbre et être à l’abri. Puis, pendant un instant, elle lit la terreur dans son regard.

Allez savoir ce qu’il lui prit. De la pitié, de la folie ou une maladresse, elle arriva à enrouler un bout de corde sectionnée autour du ventre de l’autre demeuré pour l’attirer vers elle. En moins de deux secondes, la patte de l’ours s’enfonça dans l’écorce. A environ cinq mètres du sol, Kalli était retenu que par ses jambes, la tête dans le vide, entrain de chercher un moyen de faire partir la bête – l’animal pas l’humain. Tout en grognant – Kalliòpe, pas l’ours –, elle tenta de se servir de la corde comme objet. Dieu qu’elle détestait les Hommes, dieu qu’elle les haïssait ! Et pourtant, elle venait de sauver la vie de ce qui aurait pu servir d’appât. Triste monde.
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Non. Décidément, non, cette technique d'approche n'était pas la bonne. Il allait falloir trouver mieux, au vu de la réaction légèrement excessive,bien que tout à fait compréhensible en soit de la toujours-inconnue. Mais alors qu'elle l'insultait et tentait de l'intimider à l'aide de sa lame, Ozan ne voyait qu'une chose: ces yeux. Ces yeux qui tournent au rouge sous des émotions fortes. Comment cela était-il possible? Il était persuadé d'être la seule "anomalie" de ce genre là, et à juste titre, puisque les gens dont les yeux changent comme ça, ça court pas les rues tout de même! Mais il n'eut pas réellement le temps de s'extasier sur ce détail, puisque sans crier gare, celle qui le menaçait une seconde plutôt lui sauta sur la tête pour se propulser dans un arbre. Original.

Ozan comprit vite le pourquoi du comment, quand un ours s'approcha de lui d'un air menaçant. Un magnifique ours, au pelage brillant sous le soleil de l'aube. Le tableau était parfait. Mais avant de pouvoir admirer plus longtemps cette scène, une corde s'enroula autour de sa taille et le gamin fut élevé d'un coup dans les airs. Y a comme une sensation de déjà vu, non? A la différence près que cette fois-ci, c'était pour lui sauver la vie, car une seconde plus tard, l'écorce de l'arbre vola en éclats sous le coup puissant qu'asséna la bête. La vraie cette fois, pas celle qui se faisait passer pour un monstre.

« Pourquoi tu fuis encore bordel? Tu veux pas affronter les choses, la vie, les gens un peu? Tu crois que te cacher dans la forêt, fuir tes camarades, te faire passer pour un monstre, ça te rend plus forte? Mais tu fais que fuir la vraie vie ma pauvre.»

Il la regarda un moment droit dans les yeux, de son regard devenu vermeil sous le coup de l'adrénaline. Puis, attrapant un couteau dans son sac, Ozan coupa la corde qui le maintenait dans les airs et fit un nouvel atterrissage, maîtrisé cette fois. Il s'approcha enfin de la bête qui le dépassait de plusieurs tête, en tendant la main vers lui. Deux choses pouvaient arriver maintenant: Soit il se faisait bouffer la main et mourait, soit l'ours s’apaisait, comme il l'espérait. En tous cas, il ne comptait en aucun cas sur l'aide de l'étrangère, qui semblait bien trop peureuse pour faire le moindre mouvement.

« Viens-là mon beau, t'as faim? Je vais te nourrir, juste, reste calme, détend-toi, ça va aller.»
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Sérieusement, tout aurait pu bien se passer. Si on considère que Kalliòpe venait de trouver comment vaincre l’ours sans mettre la vie de quiconque en danger, ça pouvait bien se dérouler. Il lui suffisait d’enrouler un de ses couteaux dans la corde pour lui envoyer dans le crâne sans bouger. Sauf que voilà, l’espèce d’abruti fini en décida autrement et se jeta comme appas vivant dans la gueule du loup. Non sans avoir, juste avant, décidé qu’il était temps pour un énième monologue. Sérieusement, quand il se laissa tomber par terre, la Betterave allait repartir dans l’autre sens et laisser l’ours se délecter de sa proie. Sauf que voilà, un détail l’intrigua. Le regard du jeune homme, dont la couleur changeait au gré du vent. Ce qui était, pour le moins, dérangeant. Peut-être avait-il du sang en commun. Mais vu la bêtise qu’il venait de faire, elle en douta légèrement.

Cet instant d’hésitation fut celui de trop. La patte de l’ours s’éleva pour s’écraser dans le ventre mou du jeune homme. Celui-ci se fit éjecter quelques mètres plus loin, pour finir par percuter un rocher en plein vol. Un grognement sourd sorti des entrailles de Kalliòpe. Décidément, en plus d’être sacrement con, il était sacrément fragile ! La jeune femme, d’un mouvement agile, sauta de l’arbre pour arriver sur le dos de l’animal qui allait achever l’Abruti. Puis, sans crier garde, elle lui enfonça son couteau en plein dans la jugulaire, jusqu’à qu’il n’y ait plus qu’un bout du manche qui en ressorte. Pendant près de trente secondes, un silence de plomb se fit entendre … puis l’ours tomba à la renverse, expulsant la Betterave de son dos contre le rocher puis sur le corps inerte du jeune homme.

Aussitôt fait, Kalliòpe se redressa pour vérifier que l’ours était mort, récupéra son couteau et essaya le sang qu’elle avait sur son visage. Elle retira sa capuche, son col roulé et ouvrit un peu sa veste. Elle se concentra un instant pour vérifier qu’aucun autre danger arriva puis porta le corps du jeune homme sur son épaule pour le rapprocher de la plage. Elle essaya de l’instant confortablement sur une veste avant de lui retirer son teeshirt – n’y voyez rien de sexuel, je vous pris – pour admirer la plaie qui recouvrait son corps.

Quelques instants plus tard, le jeune homme avait sur lui un bandage fait de plantes mâchées censées guérir mais qui avaient tendance à être désagréables envers les infections. Puis, toujours aussi aimable et avec autant de douceur, Kalli balança de l’eau sur la tronche de l’Abruti pour qu’il se réveilla. Pendant un instant, elle le fixa. Et elle découvrit qu’il était blond. Dorénavant, il sera l’Abruti Blond. Histoire de se démarquer autres. Voyant qu’il toussait, elle s’approcha de lui pour le gifler – chose normale.

« Réveille-toi, Abruti. »

Cracha t-elle avec amour et tendresse. Le vent souffla, ce qui aurait pu faire frissonner n’importe qui mais même quand Kalliòpe était en débardeur, elle ne semblait pas souffrir de ce mal.
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Le noir complet. Avant cela, Ozan eut seulement le temps d'apercevoir la patte de l'animal se diriger vers lui et d'effectuer un léger mouvement de recul qui pourrait bien lui avoir sauvé la vie avant de sombrer dans un sommeil très, très profond. Bah ouais, faut croire que même avec des belles paroles, on peut pas raisonner une créature sauvage et enragée. Enfin, ne comptez pas sur notre artiste pour retenir la leçon, il préférera toujours tenter de raisonner l'autre avant d'en finir aux mains. Même si "l'autre" n'est pas pourvu d'une intelligence suffisamment élevée pour comprendre le langage humain.

Malgré le tsunami qui lui est tombé sur le visage, Ozan se réveilla lentement, comme s'il venait de sortir d'une bonne nuit de sommeil. Ses yeux se posèrent sans attendre sur celle qui l'avait sauvé. Enfin, elle avait tombé la capuche et ce col ridicule. Le jeune peintre resta muet un moment, face à la splendeur qui émanait de la jeune guerrière. C'était ça la "bête assoiffée de sang aussi terrifiante que laide"? Sérieusement? Parce qu'à en croire le regard du jeune homme, elle était loin d'être laide.

« Bah alors ma p'tite, faudrait savoir, un moment tu menaces de me tuer, et la seconde d'après, tu me sauves la vie. T'as fini par comprendre que j'avais raison, c'est ça? Tu veux bien revenir à la civilisation?»

Il aurait bien pu continuer à parler, mais sa blessure était loin d'être légère. En baissant les yeux, il s’aperçut qu'il avait tout de même reçu des soins de la part de cette belle inconnue. Comme quoi, elle avait vraiment un bon fond, et elle est pas faite juste pour le meurtre de petits animaux!

« Héhé, ça va me laisser une belle cicatrice ça. Et en plus ça me fera une belle histoire à raconter à mes amis du village, "Ozan El'Mordor face à un ours de dix mètres de haut, il s'en sort avec seulement une griffure".» Pour bien faire comprendre qu'il ne s'agissait là que d'une blague, il insista bien sur un petit sourire, en guise de ponctuation, puis reprit sur un ton plus sérieux : « Sinon, merci beaucoup. Rien ne t'y obligeais, mais tu m'as quand même sauvé. Et pour ça, tu as toute ma gratitude. Si jamais je peux un jour faire quelque chose pour toi, ou si tu veux un tableau par exemple, n'hésite pas à m'appeler!»
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Kalliòpe admirait la vue. Enfin, si nous pouvions parler de vue concernant ce qui se dessinait sous ses yeux. Il faisait nuit noire, pas un mouvement à l’horizon. Seul le vent, de temps en temps, daignait pointer le bout de son nez pour laisser une impression de glace sur la plage. Un petit coup d’œil au corps inerte de l’abruti, et la Betterave se décida de tenter de tester son pouvoir. Il y avait eu des légendes, des rumeurs, comme quoi des gens avaient soudainement eu, sans raison, des aptitudes ridicules. Et il se trouva que la jeune femme en possédait un ! Elle pouvait voir dans le noir. En perdant l’audition. Tellement utile pour une chasseresse.

Se concentra, la Betterave réussit, au bout de quelques secondes, à voir quelques mouvements thermiques face à elle. Une sorte de déplacement abstrait au dessus de l’eau, comme si un énorme animal sortait et rerentrait dans l’eau. Pendant un instant, la jeune femme fut tentée de se rapprocher pour en connaitre les moindres détails. Qu’est-ce que cette chose informe au loin ? Bien que totalement sourde, les autres sens de la jeune femme restaient en alerte – peut-être avec moins de rapidité que d’habitude. De ce fait, elle sursauta presque en percevant un mouvement sur sa droite. Elle tourna la tête brusquement, en oubliant de désactiver son pouvoir.

Le blondinet était là, les yeux grands ouverts sur sa plaie. Bizarrement, avec cette vision nocturne, il aurait pu être beau. Dans le sens où si un jour Kalliòpe devait apprécier l’apparence d’un humain, il serait un morceau de choix. Il semblait presque avoir de fins muscles dessinés malgré son apparence de bohémien artiste. Ses lèvres étaient … entrain de remuer. Sans qu’aucun son n’en sorte. Pendant deux secondes, la jeune fille fut quelque peu perturbée, avant de se décider à retrouver une vue normale, et fut frappée par les moindres petits bruits environnants. Être sourd n’était pas une bonne chose. « Ozan El'Mordor face à un ours de dix mètres de haut, il s'en sort avec seulement une griffure », venait-il de dire. Malgré elle, un sourire se dessina sur ses lèvres.

Un sourire, fort charmant – pour un humain encore une fois – s’esquissa sur le visage juvénile de l'Abruti avant de finalement reprendre son sérieux. Il la remercia, comme si cela relevait d’un exploit qu’elle le sauve. Les gens sont bizarres !

« Ce n’était pas ton heure de mourir, surtout pas dans les pattes de cet ours. »

Dit-elle, refrénant un sourire quelconque. Puis, après une longue hésitation, elle s’approcha de nouveau de celui qui semblait s’appeler Ozan. Elle s’accroupit à côté – mais pas trop, genre à un mètre – et le fixa de son regard rouge foncé.

« Tu viens d’où ? Je peux te ramener. Te déplacer ne te sera pas aisé. »

Dit-elle, surprise par une certaine - faible - gentillesse dans sa voix. Peut-être que la faim l’affaiblissait, après tout.
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
"Pas son heure de mourir". En entendant ça, Ozan eut une drôle d'envie de rire. Ben oui, qui pouvait donc décider du moment auquel une personne pourrait mourir? Certains parlent d'un "être supérieur", un homme qui possède tous leurs pouvoirs, sans les contreparties chiantes, et qui aurait créé le monde originel. S'il devait y avoir une personne qui décidait de l'heure de mort des gens, ce serait bien cet homme, mais Ozan ne croyait pas le moins du monde en cette espèce d'entité irréaliste. Du coup, pour la première fois, il trouvait cette fille dont le nom lui était toujours inconnu légèrement ridicule. M'enfin, il ne se permettrait pas de rire ou quoi que ce soit, rappelez-vous, il aime trop le genre humain pour s'en moquer.

Quand elle s'accroupit et le fixa, l'artiste se rappela de ce petit détail qui l'avait intrigué. Ces yeux couleur sang, ce détail que partageaient les deux individus. Il s'était toujours dit qu'il souffrait d'une anomalie unique, inconnue de tous, mais visiblement, ce n'était pas exactement le cas, puisqu'une autre personne avait ces rubis à la place des yeux. Ozan était réellement préoccupé par ce détail, et ne compris ce que lui avait dit sa sauveteuse que quelques secondes après l'avoir entendu, tant il était plongé dans ses pensées. D'où venait-il était une question plutôt compliquée à laquelle il répondait toujours avec difficultés.

« D'où je viens hein? Hm, d'ici, de là-bas, voire même d'ailleurs. Officiellement, j'appartiens au clan des cupcakes, mais je n'ai pas réellement de "chez moi". J'aime considérer ce monde comme ma maison, et je ne m’embarrasse don pas vraiment d'un foyer. Donc autant dire que rester ici reviendrait au même que m’amener dans un quelconque village.»

Après une légère hésitation, il se décida enfin à poser cette question qui lui brûlait les lèvres depuis quelques temps maintenant.

« Dis-moi, tes yeux... Tu sais d'où leur vient cette couleur? J'veux dire, pourquoi est-ce qu'ils deviennent rouges par moments? T'as déjà pu te l'expliquer?»

Le grand mystère de la vie d'Ozan. Peut-être que la jeune fille allait être en mesure de répondre à ce questionnement qu'il avait depuis qu'il avait remarqué ce changement ponctuel dans son regard, qui intervenait généralement avec des émotions fortes.
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Cette proximité était … étrange. N’y voyez pas là une quelconque mièvrerie pathétique ou un truc du même genre qui aurait pu donner la nausée à Kalliòpe juste en effleurant l’idée ; voyez plutôt le fait que cette fille évitait le contact humain en général. Ou même le visuel d’un Homme en général. Ou même entendre leur brouhaha constant, si elle pouvait fuir ça elle le ferait. Tout ça pour dire que ça faisait peut-être plus de six mois qu’elle n’avait pas croisé l’ombre d’une silhouette humaine, et qu’à actuellement elle se tenait à un mètre d’un spécimen de cette espèce qu’elle fuit. Autant vous dire que ça avait de quoi  troubler légèrement. Voire, beaucoup. Surtout qu’elle ne comptait pas réellement le poignarder pour s’en faire un nouveau manteau. Ce qui était d’autant plus inhabituel.

Bercée par les va-et-vient du vent, Kalliòpe était beaucoup plus apte à écouter ce que le blondinet avait à dire. Il expliquait qu’il n’avait pas vraiment de maison, qu’il se contentait de voyager çà et là. Pendant un instant, on aurait pu croire qu’il était une sorte d’alter égo masculine d’elle-même. Sauf qu’il semblait absolument fasciné par les Hommes alors qu’elle les haïssait. Ce qui était, encore une fois, perturbant. Voyant que le sujet n’allait pas lancer la Betterave dans de grands discours, il décida d’en changer pour parler … de la couleur de ses yeux. Ce qui la laissa absolument pantoise. Sérieusement ? … Ses yeux ? Kalli tourna la tête vers le jeune homme, avec un air mi choqué mi perplexe.

Comprenez-la, la jeune fille n’avait passé que quelques heures durant le cours de sa vie à être face à son reflet. Et ça remontait à si longtemps que c’était à peine si la jeune fille en avait un souvenir net. Elle savait qu’elle avait les cheveux verts, la peau pâle et … voilà. Peut-être que certaines cicatrices étaient sur son corps, mais si elle ne pouvait les voir avec ses yeux, elle ne les verrait jamais.

« … Je … je ne sais pas à quoi je ressemble. »

La jeune Betterave avait essayé de garder un air sûr d’elle, froid et distant, mais elle avait été tellement troublée qu’elle avait oublié de porter son masque de froid. Ce moment de faiblesse, songea t-elle, aurait pu lui coûter la vie. C’est pour cela qu’elle se releva, lança un regard discret à sa veste qui servait d’oreiller à Ozan et sorti un couteau. Elle avait faim. Elle allait manger un peu d’ours.

« As-tu faim, gamin ? »
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Elle ne savait pas à quoi elle ressemblait. Cette fille ne savait pas à quoi elle ressemblait, réellement? Ozan eut beaucoup de mal à le croire. Comment quelqu'un pouvait-il ne pas connaitre son propre visage? Certes, celle-là vivait dans la forêt, et ne s'encombrait donc certainement pas d'un miroir, ou d'un portrait d'elle pour se remémorer sans cesse sa beauté, toutefois, en buvant, dans un lac ou un truc du genre, par exemple, elle devait bien s’apercevoir, non? Ou alors, peut-être qu'elle avait la faculté de ne pas avoir besoin de boire. C'est vrai, après tout, y a tellement de pouvoirs étranges ces temps-ci, ce serait pas étonnant que celui-là existe, si?

Toujours est-il que la sauvage semblait étrangement troublée par ce manque; elle ne se connaissait pas elle-même, et peut-être qu'elle venait juste de se rendre compte de combien cela pouvait être dérangeant. C'est vrai, après tout, comment peut-on agir, si on ne sait pas qui on est? Imaginez-vous deux secondes ne rien savoir de vous, et vous comporter normalement. Pas si facile, n'est-ce pas? Pendant un moment, Ozan hésita à lui proposer de la peindre, pour qu'elle puisse se voir, mais elle l'en empêcha en lui proposant de manger. L'ours. Il l'avait presque oublié celui-là.

« Ha, excellente idée! Après le coup qu'il m'a infligé, je peux bien me permettre un petit bout de cette boule de poils!»

Sur ces mots, elle partit dans la forêt, pendant plusieurs minutes, qui parurent des heures au peintre. C'est fou comme la solitude vous fait concentrer sur certaines choses, genre, la blessure que vous pourriez avoir au torse. Il savait qu'il allait s'en sortir, mais pendant ce laps de temps où il se retrouvait tout seul, il commençait un peu à se rendre compte que son action était assez stupide, dans le fond. Et qu'il aurait dû au moins se préparer pour tuer l'ours au moindre geste brusque.

Quand la jeune fille revint enfin avec leur repas, et commença à faire un feu, histoire de pas manger la viande crue, Ozan osa poser quelques questions.

« Au fait, tu connais mon nom, mais tu ne m'as toujours pas dit le tien... Ça te dérangerait de me le donner? Tu sais, histoire que je t'appelle pas "toi", ou que je te décrive pas comme "elle", ou encore "cette fille qui fait sa dure, mais qui est en fait aussi gentille que tout le monde" quand je parlerai de toi aux gens des villes.»

Après cette dernière phrase, Ozan regretta quand même légèrement ses propos. La bougre n'avait pas l'air très adepte des compliments, et si d'un coup elle se refermait sur elle même, et envoyait notre artiste se faire foutre, ça serait plutôt embêtant.
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Malgré l’agressivité avec laquelle l’ours avait attaqué, il méritait un certain respect. Et ce, même si ce n’était que son cadavre. Kalliòpe mit quelques minutes à découper des morceaux de choix, à en enrouler certains pour les manger plus tard puis pour finalement laisser ce qui restait aux autres animaux. Après tout, elle ne pouvait rien faire de plus pour cette brave bête si ce n’est lui permettre de nourrir plusieurs autres créatures. Revenant vers la plage, la jeune Betterave s’attela assez rapidement à la création d’un feu, à l’aide de quelques branches trainant dans le coin et d’allumettes qu’elle avait emprunté à certaines personnes.

Accroupie près de son barbecue improvisé, Kalliòpe était concentrée. Le feu ardent ne cuirait rien du tout, mais si elle faisait des braises maintenant, ça ne le ferait pas non plus. Alors elle se contenta d’attendre encore un peu, tout en taillant d’autres branches en formes de pique à l’aide de son couteau pour embrocher la viande. Ozan, dont elle avait presque oublié l’existence, se manifesta une nouvelle fois. Ce qui semblait être une question des plus banales comme « Comment t’appelles-tu ? » mua en une sorte d’insulte à moitié cachée comme quoi la jeune fille serait une hypocrite masquée. Vous vous rappelez du livre intitulé « Comment offusquer une dangereuse psychopathe » ? Il venait de commencer l’écriture du second tome !

« Ne parle pas de gentillesse du monde tant que t’as n’as pas vue une mère démembrer son propre enfant parce qu’il a osé manger plus que les autres. Ne parle pas de gentillesse du monde tant que t’as pas vu une enfant se faire rejeter par son propre clan sans raison, juste parce qu’elle ne correspondait pas aux mœurs. »

Prononça t-elle avec un calme étonnant. Elle articulait chaque syllabe qu’elle prononçait  comme pour imprégner chacun de ses mots dans l’âme de ce Ozan. Puis, jugeant que le feu était assez chaud, la jeune femme se décida à en faire des braises.

Quelques minutes plus tard, la viande était embrochée sur une branche que la jeune femme prenait soin à tourner pour éviter le goût de cramé.

« Je m’appelle Kalliòpe Salvaxe. Salvaxe est plutôt le nom que m’ont donné les Citrouilles, mais je suppose que ça reste mon identité., dit-elle, plutôt bas. Puis elle tourna son regard vers Ozan. Tu peux te lever ? »

Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Ok. Alors maintenant, on peut dire qu'Ozan était mal. Après avoir entendu ce que lui a dit la sauvageonne, il n'avait plus qu'une envie, c'était s'enterrer quinze mille pieds sous terre. C'en étant d'autant plus choquant que la jeune fille avait parlé d’écartèlement et d'exclusion sociale l'air de rien, comme s'il s'agissait là de son quotidien. Et c'était d'ailleurs fort probable que ce le soit. Qu'elle parle de sa famille, ou d'une famille proche, qu'elle connaissait. Ça n'empêche, il n'y avait pas la moindre once de tristesse dans sa voix. Pas le moindre sentiment; ni joie, ni peine, ni rage. Rien, le néant. Et mine de rien, ça reflétait bien ce qu'elle montrait d'elle. Rien.

Ozan préférait ne rien répondre à ça, trop gêné pour parler après ce qu'elle venait de dire. Puis, au bout d'une bonne dizaine de minute, la jeune fille mit fin au silence en donnant finalement son nom. Kalliòpe Salvaxe. Un nom peu commun, et pourtant, ça sonnait bien. D'autant que Salvaxe sonnait comme "sauvage", sûrement le surnom était-il bien choisi pour celle qui se faisait passer pour un monstre. Puis, regardant son torse, le peintre réfléchit à la question de celle qui s'appelait donc Kalliòpe.

« Hm, comment dire... J'en doute fort en fait. Là, ça va, mais j'ai bien peur qu'au moindre mouvement, la douleur se réveille. Et,ça peut te paraître étrange, mais j'aime pas tellement souffrir.»

Il avait lâché ça avec un petit sourire gêné. Genre, il se veut un peu drôle, mais pas trop quand même. Parce que bon, on va pas se mentir, la jeunette ne comprenait sans doute pas ce qu'était de l'humour. Vivre loin de toute civilisation pendant... plusieurs temps, ça aide certainement pas à développer son sens de l'humour.

Après avoir tenté rapidement de se relever, ne serait-ce qu'un peu, il esquissa une grimace assez significative de la douleur qu'il ressentait après coup.

« Non. Décidément, non, je ne peux pas bouger, ni même lever la tête plus haut sans mettre mon corps à rude épreuve. Et, désolé de te l'apprendre, mais mon corps n'est pas fait pour être martyrisé, alors je vais juste me contenter de rester allongé là, et de te regarder manger, ça te va?»
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Kalliòpe observait le jeune bougre du coin de l’œil. Ses autres sens se concentraient sur l’environnement qui les entourait. En effet, du fait de l’odeur qui émanait du feu, il était fort probable que certains animaux aient les papilles en alerte – ce qui serait fort dommage, car à par plonger dans cette eau noire et terrifiante, il n’y avait pas franchement d’occasion pour fuir avec un handicapé du ventre. Jugeant qu’il n’y avait aucun danger dans l’immédiat, l’attention de la Betterave se reporta sur le Cupcake, qui essayait de remuer. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de la jeune fille, qui trouvait qu’une comparaison avec un ver luisant s’imposait. Ou une mouche coincée dans une toile d’araignée. Sérieusement, c’était beaucoup plus drôle que certaines blagues douteuses.

Ozan émettait l’hypothèse, sûrement sarcastique – Kalliòpe avait du mal avec le sarcasme, vous n’en doutez point – qu’il était parfaitement bien installé ici et qu’il la regarderait manger. La jeune fille leva un sourcil dubitatif, suivit d’un sourire narquois. Une espèce de lueur de malice se glissa dans son regard, qui vira lentement au vermeil avant de retrouver une teinte plus foncée. Elle s’approcha du grand blessé avec un air mauvais, puis  finalement le leva d’un coup pour le porter comme un sac de patate sur son épaule pour l’allonger plus près du feu. Le tout en à peu près 14 secondes et dans la plus grande douleur pour celui qui devait être déplacé.

Kalliòpe alla chercher sa veste, qui servait de matelas jusque là à Ozan, pour lui relever légèrement la nuque afin qu’il puisse manger.

« J’espère que la princesse apprécie sa position actuelle. »

Dit-elle, avec un air sadique, tant sur son visage qu’avec son intonation. Puis, elle sortit son couteau, découpa un bout qui semblait cuit – ou pas, elle adorait saignant, peut-être pas lui – et l’apporta aux lèvres du jeune homme. Devant l’absence de réaction d’Ozan elle ajouta :

« Je te conseille d’avaler ça très vite sinon le sang brûlant va dégouliner sur ton torse nu. »

Puis elle lâcha le bout de viande - dont le couteau était toujours planté dedans -, jaugeant qu’elle l’avait assez tenu. Fallait pas déconner, elle n’allait pas non plus le nourrir. Elle se décida de sortir un autre de ses couteaux pour se découper un morceau pour elle, qu’elle enfonça presque entier dans sa bouche. Oui, avec classe, évidement.
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Vous connaissez la vraie douleur? Celle qui vous nique votre journée bien fort, et qui vous donne envie de mourir plutôt que d'avoir à la supporter plus longtemps? Eh bien Ozan ne la connaissait pas non plus, jusque là. Heureusement pour lui, il a rencontré Kalliòpe, qui a pu lui faire ressentir cette douce sensation de souffrance absolue. Visiblement, le tact était une chose totalement inconnue à la sauvage. Même si elle avait sauvé la vie du peintre, c'était pas une raison pour le traiter comme s'il était son objet, sa chose. En plus, après ça, elle se permettait de faire de l'humour. Humour qu'elle maîtrisait visiblement très bien, malgré ses nombreuses années d'isolement.

Pour finir, elle décida d'achever Ozan en lui lâchant un bout de viande brûlante -avec un couteau planté dedans, ça va de soit- au-dessus du torse. Oui, oui, ce même torse qui était actuellement la source même de la douleur du jeune homme. Ayant décidé qu'il avait assez souffert comme ça, son bras se mit à bouger dans une sorte de super-réflexe trop stylé, pour attraper le couteau avant que le bout de viande fumant ne le touche.

« Je sais pas si t'es au courant, mais y a un truc, ça s'appelle la délicatesse. Alors c'est très gentil de penser à moi, et de vouloir me faire manger, mais quand je disais que je préférais rester à ma place que de souffrir, je le pensais. Très fort. Alors là, je t'avouerai que j'ai trèèès légèrement envie de mourir, vu la douleur que tu m'as foutu. Mais bon, je suppose que ça partait d'un bon sentiment, alors je vais me contenter de te remercier, sinon je sens que ton couteau va finir dans ma gorge, et je dois t'avouer que j'en ai moyennement envie. Oh, puis je vais arrêter de parler, parce qu'au vu de ta tête, j'ai bien l'impression que je te dérange pendant ton repas, et que ça te fait plus chier qu'autre chose. Pardon.»

Sur ces mots, il arracha tant bien que mal -plutôt mal quand même- un morceau de sa viande, qui n'était certainement pas la meilleure qu'il ait mangé. Mais pas non plus la pire, faut pas exagérer. C'est toujours meilleur que ce qu'il se fait lui même, et de toutes façons, c'est tout ce qu'il aura, alors pour le coup, même si son humeur lui dictait de le faire, il allait éviter de se plaindre, et juste sourire bêtement à sa cuisinière du moment.
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Kalliòpe, bien que l’idée de faire mal à Ozan l’avait effleurée, ne s’était pas réellement rendu compte que quelque part, peut-être, dans l’hypothétique hypothèse, qu’il n’était pas juste une chochotte et que, probablement, il avait sans doute, un peu, pour de vrai, vraiment mal. Mais sur le coup, ça ne lui avait qu’à peine traversé l’esprit. Autant vous dire que quand le petit blondinet se mit à partir dans un grand discours sur les raisons qui le pousseront à se suicider de douleur d’ici peu laissa la jeune Betterave quelque peu sceptique – oui comme la fosse.

La jeune femme, pendant les secondes qui occupaient Ozan a monologué bêtement, resta la bouche ouverte, avec de la viande qui en dépassait, et du sang qui coulait gentiment à la commissure de ses lèvres. Autant vous dire que pour l’instant sexiness, elle commençait sévèrement à battre des records. A vrai dire, en plus de ne pas avoir l’habitude de manger en la compagnie de quelqu’un et d’avoir ce quelqu’un qui débitait un nombre de mot à la seconde impressionnant, la jeune sauvage n’avait pas l’habitude qu’on l’interromps pendant qu’elle dévore un ours. Ce que le jeune Cupcake semblait avoir compris car il venait exactement de dire ce qu’elle pensait ! Brave bête.

Cependant, pendant encore quelques instants, elle le fixa. Elle s’attendait à ce que, d’un coup, il se passe quelque chose. Genre il se transforme en lapin, ou n’importe. Après tout, il venait de parler si vite qu’on aurait pu croire à une incantation vaudoo ou quelque chose comme ça … Puis finalement, il se passe rien, alors la jeune femme se continua d’enfourner un autre morceau de viande dans sa bouche et de mâché – assez bruyamment je le conçois. Pour combler le tout, elle ajouta :

« Oh, je t’excuse, princesse. »

Le tout, avec la bouche pleine. Elle aurait pu lui cracher au visage, mais elle se contenta de continuer de faire cuire le reste des morceaux de viande. Puis, après avoir avalé cette fois, elle s’essuya la bouche avec son revers de main et le fixa.

« Tu veux un autre morceau de viande ou tu veux encore partir dans un long discours sans intérêt ? »

Quelle idée de parler à la place de manger, aussi. Non mais je vous jure. Ce garçon était de plus en plus étrange, sérieusement !
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Bien qu'Ozan avait pour règle d'or d'être gentil avec tout le monde, et de toujours laisser aux gens une chance de montrer leur vraie nature - la gentille, pas celle qui veut tout détruire-, il commençait à être légèrement énervé par le comportement de Kalliòpe à son égard. C'est vrai quoi, même si elle l'avait sauvé et nourri, ça ne lui donnait aucun droit de l'appeler "princesse" et de se foutre de sa gueule comme jamais. Il était BLE-SSE. Par principe, en général, on évite de se moquer des blessés, on se montre compatissant et aimant envers eux, on les prend pas sur son épaule, pour les jeter à terre, et leur lâcher de la viande brûlante sur le corps.

D'autant qu'apparemment, la jeune fille avait tout oublier de comment manger devant des gens. Enfin, elle fait comme elle veut, mais y a des manières plus classes de déguster un morceau de viande, non? Là, on dirait une bête affamée, déchiquetant la chaire de sa proie avec ses dents. Et peut-être que le peintre serait le prochain. Et qu'elle l'a sauvé juste pour qu'il ne moisisse pas.

A cette pensée, Ozan frémit. En y regardant de plus près, on pouvait vraiment voir le côté bestiale de la sauvage, et ça expliquait pourquoi tout le monde la fuyait. Mais lui n'allait pas le faire. Il allait la faire revenir sur le bon chemin, ou au moins, lui faire comprendre que les humains sont bien plus merveilleux qu'elle ne le pense.

« C'est gentil de proposer, je pense que je vais choisir la réponse "b"! Tu veux pas venir en ville avec moi? Je pourrais te présenter des gens, te montrer que les humains ne sont pas mauvais! Je veux bien croire que certains ont fait des choses horribles, je l'ai déjà vu de mes propres yeux, ça, c'est une chose que tu peux voir assez rapidement quand tu commences à voyager, mais tout de même, ça ne mérite pas de faire une généralité! Regarde, moi, je suis gentil, non? Enfin, je crois. Tu dois sûrement te dire que je suis un idiot bien-heureux, mais je veux juste voir le monde tel qu'il est; parfait, et plein de couleurs. En parlant de couleurs, si tu veux, je connais un moyen pour que tu puisses voir à quoi tu ressembles...»

Tout d'un coup, ça lui revint. Elle ne se connaissait toujours pas, mais Ozan pouvait y remédier, en quelques coups de pinceau. Et par la même occasion, lui montrer des peintures du monde, le vrai, celui qu'il connait, celui qui est plein de couleurs, et de joie de vivre, de grandes villes peuplées, de sourires, de beauté. Il devait bien avoir quelques peintures avec son sac. Son sac... après des coups d’œil furtifs autour de lui, il ne vit rien qui ressemblait de près ou de loin à ses affaires. Avec un léger ton de panique dans la voix, il questionna Kalliòpe:

« Euh, excuse-moi de te demander ça, mais, mon sac... Tu saurais pas où est mon sac? Il est grand, marron, avec des toiles accrochées sur les côtés, plein d'affaires supra méga importantes. Dis moi que tu l'as pris.»

Ses yeux emplis de panique regardaient partout autour de lui, mais il ne vit toujours rien. Son sac, c'était un peu toute sa vie. Certes, il pourrait aller racheter des affaires au village, mais.... Les toiles seront perdues. Les toiles qu'il avait passé des heures et des heures à faire... Perdues. A jamais.
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
A son grand étonnement, Ozan choisit l’option numéro 2 : c’est-à-dire, partir dans un long discours sur la vie et ses aléas. Franchement, qu’est ce qu’il n’avait pas compris dans l’ironie de Kalliòpe ? Ok, il est vrai que l’absence de civilisation autour d’elle avant tendance à le rendre difficile face à l’humour, certains comportements, certaines réactions … Mais là, elle avait eu l’impression d’avoir été assez clair dans son petit élan d’humour discret. Mais non. Il n’avait pas compris. La prochaine fois, soyez sûr que la sauvageonne se fera davantage comprendre. Peut-être en lui collant du scotch sur la bouche. Ou en l’attachant autour d’un arbre en ayant, au préalable, recouvert son corps chétif de miel.

Il lui proposa d’aller en ville avec lui. Bien sûr, et puis encore ? Ils se marieront et auront plein d’enfant ? Répugnante perspective. De lui monter que les humains n’étaient pas si mauvais. Bah bien sûr, elle aurait soudainement une révélation pour la beauté du monde et se baladeraient dans la forêt chaque jeudi matin pour en peindre les couleurs ! Qu’il était gentil, lui ! Elle pouvait lui accorder ça. Trop mignon, à tel point qu’on aurait envie de l’empailler pour le foutre en décoration à l’entrée de sa caverne. De lui montrer à quoi elle ressemble. Bah bien sûr. Comme si la perspective de se voir elle-même allait changer quelque chose au monde. OH MON DIEU JE RESSEMBLE A CA MAIS JE SUIS UNE SEXBOMB, IL FAUT QUE JE COURS ME SOCIABILISER. … Sérieusement ?

Il finit par lui demander où était posé son sac, avec plein de toiles. … C’était donc ça le truc inutile auquel il était accroché ? Kalliòpe tourna la tête pour désigner l’objet qui se trouvait à quelques mètres derrière lui, là où son cadavre avait premièrement reposé. Puis, elle éteignit les braises à l’aide de ses pieds pour finalement se tourner de nouveau vers Ozan.

« Si tu veux ton sac, tu te lèves pour le chercher. »

Dit-elle, d’une voix sèche à son intention. Puis, elle s’approcha de lui, s’accroupit à côté de lui, rapprocha sa main de son visage, puis ses yeux se retrouvèrent plus qu’à quelques millimètres … puis elle récupéra, avec plus de douceur, sa veste pour la remettre et s’éloigner.

« Reposons-nous un peu. Demain, tu pourras sûrement te déplacer un peu, longé la mer pour retourner chez toi et avoir de vrais soins. »

Dit-elle, en s’allongeant à son tour, dos à lui et loin de lui. Quand il se réveillerait demain matin, elle serait partie depuis longtemps. D’ailleurs, dès qu’il se sera mis à ronfler, elle sera déjà loin.
Kalliòpe Salvaxe
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