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Mord. Très fort.
Kalliòpe Salvaxe
Kalliòpe, de temps en temps, se pliait à certaines coutumes des humains aux alentours : elle faisait du troc. Elle échangeait des quantités alarmantes de nourriture, en échange de certains biens qui lui permettaient de vivre, ou des services. Certains étaient des habitués, comme ce couturier des Cupcake qui était toujours le premier – et sûrement le seul – à se porter volontaire pour lui créer de nouveaux vêtements ou réparer les siens. D’autres participaient à des échanges à distance, préférant ne jamais croiser le regarde la folle. La plupart du temps, elle se retrouvait au No Man’s Land, dans ce lieu unique et où les armes étaient interdites.

Déposant ses couteaux dans un coin, elle pénétra dans le No Man’s Land pour y faire son troc habituel, durant toute la matinée. Elle ne parlait quasiment pas. Elle distribua de la viande à ceux qui en désiraient, réclamant sa part du marché pour plupart. Quand elle eut fini, vers midi, alors que le soleil commençait à pointer haut dans le ciel, la jeune femme croisa le regard d’un homme. Grand. Chauve. Balafre au milieu du visage. Un mauvais rictus se dessina sur les lèvres de la sauvageonne. D’autant plus quand elle vit cette brave bête lui piquer une de ses dagues et s’en aller en courant. Que le jeu commence, pensa t-elle.

Ce petit con, et elle pèse ses mots, avait toujours eu tendance à s’amuser d’elle. Un Vicelard sûrement, qui trouvait très amusant de lui piquer ses affaires, tout simplement car elle ne parvenait jamais à le rattraper. Cette fois, elle s’était tellement enfoncée dans la forêt qu’elle s’était retrouvée face aux falaises, en endroit où elle n'allait jamais à cause de l’aridité. Essoufflée, la Sauvage se résigna à ne jamais retrouver sa dague, quand elle croisa le regard d’un grand blond, qui s’approcha d’elle tout sourire. Un éclair brillant sur la droite, un pied posé sur une dalle qu’il n’y fallait pas, un clic trop familier et le piège se mit en place.

Dans un élan de stupidité certaine, Kalliòpe s’approcha pour essayer de le pousser, ce jeune idiot. Sauf que voilà, elle se retrouva elle aussi, enveloppée dans ce filet. Il ne fallut que quelques instants pour que celui-ci les emprisonne et s’élève haut, très haut dans le ciel. A peine eut-elle le temps de retrouver ses esprits, qu’elle remarqua deux choses :

    - Elle n’avait jamais vu de piège aussi haut. Même si elle arrivait à s’en défaire, alors qu’elle ne possédait aucune arme sur elle, c’était la mort assurée. Même l’arbre qui servait d’appui était trop éloigné d’eux. - Le blondinet n’était autre qu’Ozan, qui était tout recroquevillé en dessous d’elle, légèrement sonné. Pour peu, le rouge serait presque venu aux joues de la jeune fille, mais la rage prenait le dessus.

Kalliòpe Salvaxe
Mord. Très fort.

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Se dit “Empereur du swag à l'infini”
Ozan El'Mordor
Cela faisait environ deux mois qu'Ozan n'était pas passé au No Man's Land pour y échanger ses peintures adorées de plein de gens contre quelques petits trucs qui peuvent s'avérer plutôt utiles. Mais bon, il avait été plutôt occupé ces derniers temps. Faut dire qu'à peine remis de sa blessure au torse, il était parti harceler Kalli, puis il lui a fallu retourner au village, puis peindre... La vie d'artiste, c'est pas toujours facile! Sans compter que les demandes augmentaient assez vite mine de rien, et qu'il fallait donc tenir la cadence!

Mais alors qu'il faisait un petit détour pour admirer la vue des falaises, comme à son habitude, il tomba sur un homme, assez grand, l'air féroce, dangereux et du genre à ne pas se laisser approcher. Avec une jambe prise dans un piège à ours. Et une dague à ses côtés. Une dague qu'Ozan connaissait bien pour s'être vu menacé assez souvent par ce modèle là. C'était celui de Kalli. Il existait sûrement plusieurs personnes possédant ce genre de dagues, mais l'instinct du blondinet lui hurlait qu'il s'agissait de celle de sa muse-qui-ne-le-sait-pas-encore.

Il ne pouvait que supposer que l'homme qui se trouvait à ses pieds, la jambe en sang, était un voleur, ou un truc du genre, et lui sourit tout en prenant la dague, et s'en allant vers le No Man's Land. Non, il ne compte pas l'aider. Il veut bien adoreeer tous les humains, ceux qui volent à des gens qui lui sont chères vont devoir se débrouiller sans lui. Il était entrain de se demander où pouvait bien être Kalli, quand il la vit du coin de l’œil dans la forêt. Visiblement, elle l'a vu aussi, et avant qu'il ne puisse lui crier quelque salutation que ce soit, elle lui sauta dessus, mais fut prise dans un piège. Piège déclenché par Ozan, évidemment. Et dans lequel ils étaient donc tous les deux pris.

Quand il reprit ses esprits, il s'avéra qu'il se trouvait empêtré dans un filet, sous Kalliòpe. Kalliòpe qui semblait d'ailleurs assez peu heureuse de se retrouver dans cette situation à cause d'un boulet qui ne pense jamais à regarder où il marche. Décidément, chaque fois qu'ils se voient, ces deux là, faut qu'il y ai un piège hein! Ça doit être le karma qui veut ça. Au vu de la rage présente dans les yeux de la jeune fille, Ozan décida de détendre un peu l'atmosphère à l'aide d'une petite blague. Ce qui n'était pas forcément la meilleure idée du monde, si vous voulez tout savoir.

« Salut toi, alors, je t'avais tellement manqué que tu t'es sentie obligée de me sauter dessus pour me saluer? J'en suis honoré, vraiment! Sinon, j'ai ta dague. C'est bien la tienne? J'l'ai trouvée aux pieds d'un grand chauve, pris dans un piège à ours, j'me suis dit que ça devait t'appartenir. Par contre, mes mouvements étant un peu limités pour l'instant, je sais pas si je vais être en mesure de te la passer maintenant. Bon sinon, t'as une idée pour nous sortir de là? Ou alors on est dans la merde? Tu veux que j'arrête de parler aussi peut-être non? Ouais, j'vais faire ça, avant que tu te retrouve piégée avec un cadavre. »
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Kalliòpe était légèrement, très légèrement, contrariée. Ce n’était pas qu’elle avait le vertige, mais disons qu’être à plus de cinquante mètres du sol ce n’était pas agréable. Ce n’était pas qu’elle était énervée d’être tombée dans un piège comme une idiote, mais disons qu’avoir voulu sauver Ozan était officiellement devenu son plus grand regret. Ce n’était pas qu’elle était quelque peu énervée, c’était juste que si elle pouvait égorger le blondinet sous elle, elle le ferait. Mais un cadavre, ça pue. Surtout avec la chaleur qui commençait à devenir étouffante. En parlant de ça, la jeune femme commençait réellement à mourir de chaud.

Le Cupcake reprit lentement ses esprits et, au grand désarroi de la Betterave, se décida à se lancer dans un de ses grands monologues, dignes de lui-même, qui tapent sur le système et lui valaient des regards vermeils haineux de son interlocutrice. Sérieusement ? Il se mettait maintenant à parler pendant des heures alors qu’ils étaient suspendus dans le vide ? C’était quoi le problème de ce type ! Kalliòpe avait envie de lui arracher la gorge avec ses dents pour qu’il se taise enfin. Elle sentait lentement la colère s’imprégner dans tout son être.

Il parlait d’avoir sa dague, mais quelle importance ! Ils étaient coincés ! S’ils arrivaient, par miracle, à faire un trou dans ce filet, ils s’écraseraient par terre comme des loques et serviraient de repas à un ours, ou un rapace quelconque. Même leurs os ne seraient que charpies. Kalliòpe était folle de rage.

« Je te hais. »

Fut la seule chose qu’elle arriva à dire, avec un tantinet de calme. Elle ferma les yeux quelques instants, massant une de ses tempes. Puis, elle essaya de se redresser, plantant indéniablement ses pieds, ses doigts, dans les cuisses, le ventre ou même le visage de ce délicieux Ozan. Elle réussit, tant bien que mal, à le repousser, s’éloigner de lui comme elle pouvait – disons qu’elle n’était plus vraiment à califourchon sur lui, mais plutôt accroupie au niveau de ses chevilles.

« Je suppose qu’on devra attendre que la personne qui a fait ce piège daigne arriver pour récupérer son butin, aussi foireux soit-il. »

La chaleur se faisait de plus en plus asphyxiante. Kalliòpe essayait de se calmer comme elle pouvait, mais elle étouffait dans son pull. Elle l’enleva, comme elle pouvait, montrant en passant un bout de son ventre, lacéré de diverses cicatrices, avant de balancer son vêtement à la tronche d’Ozan. Il valait mieux qu’elle arrête de voir son visage, sinon il y avait une chance qu’elle le défigure.
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Vous vous êtes déjà fait marcher dessus? Littéralement, j'entend. En tous cas, Ozan peut vous dire avec certitude que ça ne fait pas vraiment du bien. La jeune fille qui se trouvait actuellement au dessus de lui s'est amusée à lui écraser chaque partie de son corps lorsqu'elle changea de position. Pour finir, elle se retrouva assise sur les chevilles du blondinet, histoire de l'empêcher complètement de bouger. Enfin, il pourrait bien essayer de se relever, mais disons que dans un filet, y a plus pratique. "Un butin foireux" qu'elle dit après. Elle pouvait bien parler pour elle! Ozan avait quand même plusieurs toiles d'une grande valeur sur lui, on peut donc dire qu'il était un butin plutôt génialissimement trop cool, non?

Elle poursuivit en enlevant son pull, montrant au blondinet certaines de ses cicatrices qu'elle avait sur le ventre. Il ne doutait pas qu'elle en avait des tonnes d'autres, mais rien que ça, ça lui faisait froid dans le dos. Déjà que sa seule cicatrice qu'il avait au torse lui faisait encore mal quand il repensait à cet événement, il n'osait imaginer ce que ressentait la sauvage. Souffrait-elle constamment de ces blessures, ou cela est-il tellement courant pour elle qu'elle avait fini par ne même plus ressentir la douleur? Ozan était tellement pris dans ses réflexions qu'il ne fit même pas attention au pull que lui avait lancé la jeune fille au visage. Ce qui fait qu'il ne pensa à l'enlever qu'environ cinq minutes après, quand il se rendit compte qu'il faisait drôlement noir, et encore plus chaud que tout à l'heure.

« Quitte à être coincés ici tous les deux pendant un moment... Tu voudrais bien me parler de toi? J'veux dire, toutes ces cicatrices là, tu te les est faites dans la forêt, ou c'était avant, quand tu vivais avec ton clan? Enfin, je dis ça, mais je sais même pas si t'as vécu un jour avec ton clan... »

C'est vrai qu'il avait beau être fasciné par la jeune fille, il ne savait quasiment rien d'elle, et comme elle ne désirait sûrement pas l'entendre parler plus longtemps, il fallait bien que ce soit elle qui mène la discussion non?

« Je tiens à préciser que si tu ne veux pas me parler de toi, je vais devoir te raconter ma vie pour passer le temps. Et je doute que tu veuille m'entendre monologuer encore une fois, si? »

Même si les menaces ne marchaient sûrement pas avec la jeune fille, il préférait tenter le coup, histoire d'augmenter ses chances d'en savoir plus sur l'histoire de cette drôle de sauvage, qui sous ses airs de guerrière, devait sûrement avoir un lourd passé. Lourd, mais fascinant. Et puis peut-être qu'après s'être confiée, elle serait un peu plus encline à laisser le peintre faire son portrait, non?
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Pendant un instant, aussi court fut-il, Kalliòpe eut la paix. Un silence radieux les enveloppa dans sa douceur, ne laissant aucun bruit le déranger. Il était là, tel un roi, omniprésent et puissant. Et la jeune sauvageonne se délectait avec douceur de ce nouvel habitant qui se décidait à enfin s’immiscer entre elle et ce jeune impétueux d’Ozan. Malheureusement, ce dernier décida d’à nouveau montrer sa présence en parlant. Dieu qu’il était bavard, ne pouvait-il donc jamais se taire ? La jeune Betterave avait presque réussi à l’oublier et à être heureuse. Puis, en fait, il se décida que non.

Retirant le pull de son visage – à croire qu’elle l’avait potentiellement assommé avec – il se décida à de nouveau l’ouvrir, pour expliquer qu’ils allaient être là pendant un petit moment – au cas où elle n’avait pas remarqué l’étendu de son cauchemar – et que c’était donc un moment parfait pour … parler d’elle. Oui, parfaitement. Ozan venait d’inviter Kalliòpe a lui raconter sa vie, la raison de ses cicatrices, ses rapports avec son camps … A croire, qu’à défaut de la peindre, il voulait maintenant son autobiographie. Cet homme mourrait bien trop tôt pour quelqu’un d’aussi courageux.

Histoire d’ajouter un peu de piment à cette après-midi foutue, Ozan ajouta que si elle ne parlait pas, il allait parler. La jeune femme, silencieuse pendant quelques instants, finit par lâcher un grognement. Elle tenta, tant bien que mal, de s’assoir entre les jambes du jeune homme, calant les siennes au niveau de ses hanches à lui, et se hasarda à trouver une position à peu près confortable à l’aide des mailles étroites du filet.  Pendant quelques instants, elle planta son regard – étonnement foncé – dans celui du Cupcake, totalement impassible. Puis, étrangement, elle eut l’impression que le blondinet était beaucoup trop près d’elle, ce qui la rendit très mal à l’aise. Détournant le regard, elle se décida à commencer le bavardage.

« Je suis née orpheline chez les Citrouilles mais je m’y intégrais pas, alors ils m’ont viré et je suis allée m’intégrer chez les Betteraves – beaucoup plus compréhensives concernant ma façon de vivre. »

Elle s’arrêta quelques instants, satisfaite d’en avoir autant dit sur elle-même. Cependant, elle se doutait bien que cela ne satisferait pas le jeune homme, alors elle se décida à sélectionner une anecdote quelconque sur sa vie, histoire qu’il se sente privilégier.

« C’est là que j’ai rencontré un jeune homme fort sympathique, peut-être le seul être humain que j’ai réellement apprécié énormément au cours de ma vie, mais il a finit empaler contre un arbre. »

Oui voilà, une anecdote sympa pour qu’il se sente bien à l’aise avec la conversation, c’était l’idée.
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Alors comme ça, la jeune fille était originaire des citrouilles? Je pense que personne n'aurait pu le deviner juste en la regardant agir. Sincèrement, cette fille a la délicatesse d'un gorille. Comment une citrouille peut-elle enfanter un tel concentré de rage, de force, et de sauvagerie? Ce n'était guerre étonnant qu'elle ait fini par aller chez les Betteraves, après tout, sa place était clairement plus là-bas qu'avec les inventeurs! Mais alors pourquoi a-t-elle quitté son clan pour aller vivre en ermite dans la forêt? Ça devait sûrement avoir un rapport avec ce type qu'elle disait avoir apprécié et qui avait fini... empalé. Après un silence de quelques minutes supplémentaires, Ozan osa finalement poser une question.

« C'est à cause de ça que tu as quitté ton clan je suppose? Je veux dire, la douleur de perdre un être cher, ça a dû bien jouer dans ta décision non? Enfin, je dis ça, mais je sais même pas si c'est toi qui a voulu partir ou si on t'y a forcé... »

C'est vrai qu'il n'avait pas envisagé cette hypothèse. Peut-être qu'à la base, Kalli voulait rester avec les siens non? Mais qu'après avoir été rejetée, elle s'est mise en tête que, de toutes façons, les humains, c'est tous des cons, et que ça valait pas le coup qu'elle soit triste d'avoir été rejetée de leur monde. Ce serait une bonne explication à sa haine. Mais ça voudrait aussi dire qu'il y a carrément moyen de la faire changer d'avis. Ça voudrait dire qu'elle ne déteste pas les Hommes de base, mais qu'elle s'y est forcée...

Cette hypothèse était toutefois peu probable, mais le jeune peintre voulait s'y attacher. C'est vrai quoi, si elle s'avérait juste, il avait de grandes chances de finir par avoir son tableau! Et il le voulait! Malgré la délicatesse assez peu prononcée de la sauvage, elle dégage toujours une beauté rayonnante, et ses yeux à la couleur changeante sont d'une rareté sans pareille! Tant qu'on parle de ça, d'ailleurs, Ozan n'avait toujours pas élucidé le mystère de ces yeux vermeils.

Et il ne pourra sûrement jamais le résoudre sans l'aide de la madame aux cheveux verts. Aide qu'il n'obtiendra qu'à condition de réussir à la faire changer d'avis sur le genre humain. Mais pour pouvoir la faire changer d'avis, il fallait déjà qu'elle accepte de se livrer un peu plus que ça! Parce que c'est certainement pas avec "J'avais un ami, mais il s'est fait trouer." que le peintre va apprendre à mieux connaitre la Betterave!
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Kalliòpe, pendant quelques instants, revit le visage de cet inconnu qui avait croisé sa route. Il avait été grand et fort, à la fois un mentor et un ami. Toujours à l’affût du moindre nouveau truc à savoir, la jeune Citrouille l’avait suivie dans toutes les étapes pour être admise chez les Betteraves sans trop d’apriori. Il avait été là, envers et contre tous, pour l’acceptation de la jeune femme dans ce clan, alors que les préjugés tournaient autour d’elle comme des mouches autour d’un pot de miel. Mais à force d’acharnement, elle avait fini par être acceptée. Puis, il avait fini par être empalé par quelqu’un, pour un quelconque raison. Quelqu’un que Kalli avait traqué et dépecé, pour finalement être considérée comme un membre à part entière du clan.

Finalement, Ozan reprit la parole. La jeune Betterave planta ses yeux, devenus vermeils suite aux souvenirs auxquels elle avait pensé, sans aucune retenue. Peut-être était-ce à cause des sentiments refoulés qui venaient l’habiter à nouveau pendant quelques instants, ou peut-être était-ce l’éclairage du soleil sur eux, mais le Cupcake se trouvait être terriblement mignon, à l’heure actuelle. Pour un humain, s’entend. Pour un humain, blond, collant, bavard, chiant et aussi viril qu’un dessous de table. Puis elle comprit, ce qu’il venait de dire. Un sourire énorme se dessina sur ses lèvres. Un rictus amusé, voire légèrement moqueur. Puis un rire, enjoué, impulsif, échappa à son contrôle pendant quelques secondes.

Ozan était si naïf que ça en devenait risible. Il était tellement bloqué dans sa propre vision du monde, qu’il ne pouvait même pas songer qu’il y ait d’autres points de vue. Et c’était pour ça, pour cette raison, que Kalliòpe riait. Il était tellement adorable, avec son attitude d’enfant de dix ans qui voulait tout comprendre sans pour autant se donner la peine d’essayer de vraiment comprendre. Au bout de quelques secondes, la jeune femme retrouva son sérieux, bien qu’une moue amusée se résidait encore sur son visage.

« Non, j’étais déjà partie des Citrouilles quand je l’ai rencontré. Il m’a aidé à m’intégrer ici, c’est tout. Sans lui, j’aurais été égorgé sur place rien que pour avoir mis un pied dans le camp des Betterave. »

Kalliòpe se tut. Quelque part, dans son corps, elle ressentait un pincement. Peut-être qu’elle l’avait trop aimé, peut-être bien. Elle lui devait tellement que, parfois, dans un moment de faiblesse, il lui arrivait de se sentir coupable de sa mort. Puis, elle se ressaisit. Cette histoire lui avait juste appris que l’attachement était quelque chose de si fugace qu’il n’en valait pas la peine. Mais, malgré ce que devait penser Ozan, la Sauvageonne avait détesté les humains bien avant tout ça.

« Et toi, jeune Cupcake, raconte-moi donc ta merveilleuse vie. »

Dit-elle, bloquant l’un de ses pieds entre les côtes et un bras d’Ozan, cherchant encore et toujours une position un peu plus confortable. Doucement, mais sûrement, elle commençait à s’habituer à sa présence, sans pour autant avoir trop envie de l’étriper – ce qui relevait du miracle.
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Kalli avait donc déjà été "sauvée"-plus ou moins- par un être humain. Étonnant qu'elle ait accepté l'aide de l'un d'entre eux, elle qui est d'habitude si hargneuse envers cette race si complexe et d'autant plus fabuleuse qu'est celle du genre humain. Ce sont bien sûr là les pensées d'Ozan, pensez pas que j'vais me mettre à dire des choses comme ça. Manquerait plus que ça. Y a que note blondinet pour avoir des pensées aussi niaises et naïves. M'enfin, je suis pas là pour le descendre, Kalli le fait déjà assez bien comme ça sans qu'on ait besoin d'en rajouter une couche.

En parlant de sa majesté la reine des sauvages, celle-ci venait de briser les barrières de l'impossible. Elle avait demandé au peintre de lui raconter sa vie. De parler en soit. Elle passe son temps à se plaindre que ce gars-là parle trop, et pour une fois qu'elle a l'occasion de l'avoir silencieux, elle l'invite à parler. A lui raconter sa vie. Je sais pas qui est cette personne, mais ce n'est définitivement pas la Kalliòpe que l'on connait tous!

« Tu... Tu te rends compte que tu viens de me demander de parler là? Ok, ok, j'vais le faire, pas la peine de me le dire deux fois! Ma vie n'a rien de palpitant comme la tienne. Mon père est une citrouille, ma mère une cupcake, et au vu de ma passion pour les arts, ils ont décidé que ce serait une bonne idée de ma laisser vivre avec les artistes. Ça n'empêche que j'aime aussi beaucoup toute l'ingénierie des citrouilles, c'est fantastique de voir tout ce qu'ils peuvent faire! »

Il hésita un moment avant de continuer à parler de lui. Mais après une analyse complète des mouvements de la jeune fille, elle semblait plus chercher une position confortable qu'avoir envie de tuer le Cupcake pour avoir trop parlé. Il en conclut donc qu'il pouvait poursuivre sur sa lancée.

« A force de côtoyer les deux clans, je me suis découvert une passion pour le genre humain, et je n'ai pas trop tardé avant de me lancer à la découverte du monde! J'ai un accès libre à quasiment tout dans ces terres, et les seuls endroits où je ne peux pas aller sont les villages des Vicelards et des Betteraves. Les grands guerriers assoiffés de sang en somme. Du coup, je fait des peintures d'un peu tout ce qui me vient, et de ce que je trouve beau, puis je fais du troc avec qui en veut! »

Ozan content. Ozan avoir pu raconter sa vie à madame jolie. Ozan sourire. Ozan abruti. Ozan s'en ficher. Ozan content. Ozan sourire beaucoup. Moi arrêter de parler comme ça. Moi comme Ozan. Moi abruti.
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Kalliòpe venait, en quelque sorte, de signer un pacte avec le Diable. En effet, la jeune femme, en demandant à Ozan de raconter sa vie, avait ouvert le feu. Mais bizarrement, alors que tout semblait lui donner un prétexte pour enfoncer sa main dans le ventre du jeune Cupcake afin d’en extraire tous les organes pour s’en faire une corde sortie, il se passa le contraire. Vu que la jeune femme l’avait invité à débiter autant d’un coup, elle y était préparée, et se trouva donc tout à fait apte à l’écouter. A vrai dire, elle trouva presque – presque – ce monologue charmant.

Bien qu’assez concernée par la position qu’elle optait, la Betterave restait tout de même concentrée sur les propos d’Ozan, vaguement intéressée par son histoire après tout. Alors qu’elle décalait son pieds, évitant de justesse une certaine impossibilité à enfanter pour le jeune homme, celui-ci expliquait qu’il venait à la fois des Citrouilles et des Cupcakes. Pendant un instant, Kalliòpe se demandait si elle l’avait déjà vu, ou aperçu. Ses souvenirs de son ancien clan était flou, beaucoup trop flou. Bien qu’elle ne soit pas chez les Betteraves depuis si longtemps, son ancienne vie s’évaporait doucement de ses souvenirs à force que le temps passait.

Déplaçant son bassin, la jeune femme se retrouva calée entre les genoux du jeune homme, qui s’était arrêté quelques instants avant de reprendre. Elle tenta de s’appuyer sur ses coudes pour se redresser un peu, mais ses mains glissèrent hors du filet. Un grognement discret, Ozan expliquait qu’il n’avait jamais pu aller chez les Betterave ou les Vicelards. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres de la jeune femme : ne comptez pas sur elle pour lui faire une visite guidée, il se ferait dévorer – métaphoriquement parlant … plus ou moins.

La sauvageonne croisa de nouveau le regard d’Ozan. Ozan qui avait un grand sourire béat sur le visage. Ozan qui était, finalement, tout à fait craquant. Ozan qui, malgré sa tête d’imbécile heureux, se retrouva à faire quelque peu rougir Kalliòpe. Ozan qui était beaucoup trop proche de la jeune femme. Ozan qui… Bref. Kalliòpe détourna le regard, bien qu’elle ne pouvait ignorer à quel point leurs corps étaient proches. Trop proches. Une grimace se dessina sur son visage, quand elle tenta de nouveau de se redresser. Impossible. Décidément, le Destin était contre elle.

« Foutu piège. Foutu filet. Foutu monde. Foutu tout. »


Kalliòpe avait envie de hurler. Et en même temps, de courir au ralenti dans la forêt, en tenant Ozan par la main. La chaleur devait lui taper sur le système. Elle ne se sentait pas très bien. Sa tête était exposée en plein soleil, alors qu’Ozan était partiellement à l’ombre des arbres. La jeune femme sentait la sueur lui couler le long des tempes, ses cheveux lui coller à la nuque. Kalliòpe détestait ça. L’enferment. L’affection. La chaleur. Le fait de ne pas pouvoir bouger. Elle donnerait cher pour détruire ce filet et s’écraser par terre. Ou alors pour embrasser Ozan. Mais ça, elle ne l’assumait pas. C’était la faute à la chaleur. Trop présente.

Comme pour compenser avec tout cet excès, la jeune femme donna un coup de pied dans le vide. Enfin, ce qui aurait pu être le vide si Ozan avait pas été en face. Au lieu de ça, son pied vint s'appuyer contre son merveilleux minois. Ce qui, en plus de libéré quelque peu la jeune femme de la pression qu'elle éprouvait, eu pour effet de calmer un peu les élans d'affections qu'elle ressentait envers lui. Il faut dire qu'avec sa gueule ensanglantée, il avait perdu un peu de sex appeal.
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
C'était sûr que ça arriverait. Même si elle le lui avait demandé, Kalli ne devait pas vraiment supporter tous ces monologues. Couplez ceci à la chaleur, et elle devait être dans une colère noire la bougre! Et comme pour bien l'exprimer, elle décida que la gueule du jeune peintre en face d'elle ferait un excellent punching ball -kicking ball pour être exact, mais ne jouons pas sur les mots-.

Ne l'ayant pas vu venir, et n'ayant donc pas pu l'esquiver, le visage d'Ozan resta en plein sur la trajectoire du pied de la sauvage. Ce qui engendra un saignement d'une bonne partie du visage de la cible de Kalliòpe. Il avait l'air de souffrir. Heureusement que ce n'est pas lui le narrateur, sinon la seule chose que vous liriez ressemblerait à "Aïeuuuuuh je souuuufffrreeeeeee achevez moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii", accompagné de quelques sanglots!

« Alors tout d'abord, j'aimerais exprimer le fond de ma pensée: Aïe. Ensuite, je tiens à te dire que si tu veux me tuer parce que j'ai trop parlé, déjà, c'est raté, et essaie de faire un truc qui fait moins mal s'il te plait. D'autant que c'est toi qui m'a demandé de parler. Enfin, si jamais tu voulais juste me faire souffrir, tu pourrais viser le ventre la prochaine fois s'il te plait? Au moins y a pas d'os à casser, et ça ferait sûrement moins mal. Mais bon, ce qui est fait est fait je suppose. »

Une tirade après s'être fait frapper, probablement pour avoir trop parlé. Quelle brillante idée qu'a eu notre adorable blondinet, n'est-ce pas? D'autant que vu comme il est, il va sûrement en remettre une couche, maintenant qu'il a remarqué avec quelle injustice il se trouvait à l'ombre tandis que la demoiselle à ses côtés était en plein soleil. Après avoir gigoté pendant cinq minutes de manière à faire tourner le filet, et à échanger donc de place avec Kalli, il reprit la parole, comme absolument tout le monde aurait pu s'y attendre.

« Tiens, tu seras mieux à l'ombre je pense. Et puis c'est pas non plus comme si le soleil ou la chaleur me dérangeaient particulièrement, je devrais pouvoir survivre à quelques heures au soleil! Donc t'as pas à t'en faire pour moi, même si, maintenant que j'y réfléchit, tu devais pas beaucoup t'en faire en fait. Ça te dérange si je fais une petite sieste? »

Sans attendre de réponse à sa question, il ferma les yeux et laissa sa tête reposer sur les mailles du filet. Dormir était certainement l'un des meilleurs moyens de passer le temps, et tout laissait penser qu'il allait s'en passer avant que quelqu'un vienne les descendre de là.
Ozan El'Mordor
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Mord. Très fort.
Kalliòpe Salvaxe
J’aurai pu m’en vouloir. C’est vrai, après tout, mon pied venait de s’écraser sur son nez. Du sang coulait le long de son visage, sans même qu’il semble s’en rendre compte. J’aurai pu me sentir coupable d’un tel acte, mais bizarrement cela m’avait quelque peu calmé. J’avais toujours l’impression d’être une espèce de viande bovine entrain de cuir, mais de voir son petit minois devenir imparfait avait pour effet de me détendre. Alala, la vue du sang et ses méfaits inconnus ! Je devrai en écrire un livre. Si je savais écrire correctement.

Je regardais, avec fascination, l’hémoglobine qui lui coulait des sinus pendant qu’il débitait une autre de ses tirades mortelles. Sérieusement, c’était ça ma punition divine pour avoir osé lui sauver la vie ? Non parce que si vraiment, je pouvais l’achever tout de suite et ne plus jamais sauver personne ! Au moment où je me disais qu’un coup sec derrière la nuque ferait l’affaire, le bougre décidait de bouger sa carcasse humaine. Il ne fallut que quelques secondes pour que je voie son corps se dessiner au dessus de moi – et je vous tuerai si vous le répétiez, mais c’était plutôt intimidant – sans que je sois psychologiquement prête à de tels émois.

Puis je me retrouvai à l’ombre. Quel curieux personnage. Il était à la fois la créature la plus agaçante créée sur terre, mais avait un côté attachant. Ce qui était, aussi, terriblement pénible. Ozan El’Mordor, je t’accorde le titre suprême de Chieur Impérial. A bon entendeur. C’est pour cette raison principale, qu’une fois encore, je le l’écoutai pas vraiment. Puis, il se décida à fermer les yeux et un silence apaisant s’installa. Pendant un cours instant, je cru à une blague. Puis je songeai qu’il était mort … mais je remarquai sa respiration au niveau de ses côtes, ce qui me confirma la triste nouvelle qu’il était vivant.

Je ne saurai dire combien de temps était passé quand je me sentis tomber. Je veux dire. Pour de vrai. J’étais là, tranquillement, entrain de mater allègrement Ozan en me demandant si c’était la fatigue qu’il le rendait atrocement sexy penser à mes prochaines proies, quand je fus attirée violemment par le sol. Aucun cri ne sorti de ma bouche, cependant je jurerai qu’une gueuse avait poussé un beuglement non loin de mon oreille – surement le drôle d’énergumène qui m’avait coincé dans ce piège.  Puis, notre descente folle s’arrêta à quelques centimètres du sol, avant de nous lâcher complètement. J’étais écrasée sur quelque chose de plutôt moelleux. J’aurai presque pu dormir à cet instant … sauf que je remarquai que c’était Ozan. Et une sorte de gêne indescriptible s’empara de moi … à tel point, que quand je tentai de me redresser, je me retrouvai avec ma bouche à quelques centimètres de la sienne. Awkawrd as fuck.

Je me dépêchai de me relever, entendant des bruissements de feuille. Je tirai Ozan pour le relever, lui agrippa la main et lui plaquai la mienne contre la bouche pour qu’aucun son ne sorte – ce qui allait forcément se passer si je ne faisais pas quelque chose – avant de le trainer derrière le buisson le plus proche. Je le forçai à s’accroupir au moment où une énorme masse musculaire sorti des bois, fusils aux mains, empestant l’alcool et la haine à plein nez. Il fulmina et hurla de rage en voyant le filet vide et commença à chercher autour de lui des traces.

Je tenais toujours la main d’Ozan, bizarrement, contre ma hanche. Ce qui aurait pu me gêner, mais j’étais trop paniquée pour ça. Trop fatiguée. Trop tout. J’attirai le jeune homme contre moi, me relevai, et parti dans une course folle, loin de l’autre psychopathe, toujours tenant la main d’Ozan. Je serai mal à l’aise plus tard.

Je m'élançai à travers les bois, slalomant entre les arbres, les racines, flairant pour éviter les animaux sauvages dangereux, faisant preuve de précautions hâtives pour sauver nos vies. Je ne saurai vous dire combien de temps j'ai couru, serrant la main de Ozan comme le dernier lien pour ma vie. Peut-être cinq minutes, peut-être une demi-heure, étaient passées quand je décidai de m'arrêter.

Je me calai contre un arbre, reprenant ma respiration. Je posai mon regard sur le jeune homme qui m'accompagnait. Il suait, il avait des croutes de sang séché, il était rougit par la chaleur, avait des cernes de fatigue et malgré tout, il avait ce merveilleux sourire. Pendant un instant, oubliant toute la peur d'avoir vu une arme à feu, oubliant ma gêne, oubliant tout, je lui sautai au cou. Je l'agrippai avec ferveur et l'embrassai. Je ne saurai vous dire quelle mouche m'avait piquée, mais au moment où je me rendis compte de mon acte, je reculai avec effroi.

Je fermai les yeux, revivant scène improbable qui venait de se passer et me massai les tempes. J'aurai dû dormir la veille. Cela m'aurait évité d'agir bêtement. J’essayais de me convaincre de tout ça, que c'était stupide, irréfléchi, complètement ridicule mais pourtant, mon corps entier en redemandait.

« Tu devrais rentrer. Genre, chez toi. Tout de suite. Parce que sinon je vais t'égorger. Sérieusement. »

Oui, parfaitement, je n'avais aucune crédibilité. Et alors ? Au moins, il ne reviendrait jamais. Il partirait. Dégoûté de sentir encore les lèvres de la sauvage que je suis. Je le détestais. Je le détestais de m'avoir fait l'apprécier. C'était pathétique. J'étais pathétique. Dans quelques instants, quand il serait parti sans demander son reste, j'irai m'enterrer vivante.
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Tout s'était passé tellement vite. Le soleil frappait directement mon visage, je pouvais sentir chaque pore de ma peau se faire cramer par les rayons si violents et pourtant si apaisants de l'astre magistral. Une lumière intense m'aveuglait presque, me forçant à fermer les yeux, et pourtant, pour une raison qui m'échappe, j'avais réussi à trouver le sommeil, alors même que je me trouvais bloqué à plusieurs dizaines - ou peut-être centaines, j'ai jamais excellé en math - de mètres du sol, accompagné d'une sauvageonne absolument géniale qui devait absolument être la prochaine personne que je peindrai. Dans mes rêves, je la voyais, slalomant entre les arbres, ses longs et beaux – quoi qu’à l'hygiène quelque peu douteuse – cheveux verts flottant au vent. Et alors que je tentais de la suivre encore et encore, elle ne cessait de prendre de la distance, et plus elle s'éloignait, plus j'avais envie de la garder à mes côtés. Puis alors que je suis sur le point de perdre espoir, elle se retourne, me fixe de ses yeux vermeils si peu commun qui nous lient, et se jette sur moi, couteau en main, avec le regard d'une bête sauvage.

Avant qu'elle n'ait toutefois eut le temps de m'ouvrir le ventre à l'aide de son arme de destruction massive – oui, entre ses mains, c'en est une, vous avez un problème avec ça?-, je me sens chuter. Genre, pour de vrai. M'éveillant dans un sursaut, je me retrouvai entrain de chuter vers une mort certaine, et le cri le plus viril qui ait jamais été poussé sorti de ma bouche. C'était un peu à mi-chemin entre un cochon qu'on égorge et une jeune fille qui rencontre son idole – croyez moi, il y a suffisamment de ça au village pour que je sache distinguer ce bruit avec exactitude. Une fois l'atterrissage effectué, dans la douleur la plus absolue, je me trouvai face à face avec Kalli, son visage si près du mien que je pouvais distinguer chaque parcelle de rougeur sur son visage avant qu'elle ne s'éloigne de moi. Pour finalement me faire taire en me plaquant sa main contre la bouche et m'attirer dans un buisson, certainement pour se cacher de musclor qui venait voir quelle belle prise il avait faite aujourd'hui. « Dommage mon grand, rien pour cette fois, retente donc plus tard! ». J'avais bien envie de lui crier cette remarque, mais je ne sais pas qui me tuerait le premier, de Kalliope ou du gros balèze si ce dernier nous trouvait tous deux là, cachés derrière ce buisson.

C'est alors que le rêve que j'avais eu précédemment se réalisa, et que mon amie ici présente se mit à courir, sauf que dans la réalité, elle me tenait par la main, et je pouvais parfois sentir ses longs cheveux fouetter mon visage. Étrangement, ça ne me dérangeait pas, je pouvais en profiter pour mieux les examiner, et pouvoir en retranscrire les moindres détails dans mon prochain dessin après tout ! Artiste un jour, artiste toujours, que voulez-vous, je n'y peux rien moi ! Puis alors la suite du rêve se réalisa. Elle m'examina telle une chasseuse regardant son futur repas, ses yeux prirent la couleur du sang qui coule à flot dans nos veines, puis elle me sauta dessus. J'eu la peur de ma vie avant de me rendre compte que son couteau ne se trouvait pas dans mon cœur, mais ses lèvres étaient déposées délicatement sur les miennes. Et au lieu de s'arrêter net, mon cœur se mit à battre encore plus fort, pris dans cet instant magique que je n'aurais jamais oser imaginer.

Puis elle se recula, avec effroi. Je pouvais lire le regret et le dégoût dans ses yeux, et pourtant, mon pouvoir s'été activé, et je pouvais lire qu'au fond d'elle même, elle en redemandait. Et plutôt pas mal même. A cette simple pensée, je ne pu m'empêcher de rougir, avant qu'elle ne se mette à me menacer de mort si je ne m'enfuyais pas à l'instant. Étrangement, je la trouvais sublime lorsqu'elle mentait. Parce que oui, ça se lisait dans chacun des traits de son visage qu'elle mentait, et qu'implicitement – très au fond – elle voudrait que je reste. Ou tout du moins, je l'espérais, et c'est pourquoi je m'approchai d'elle et l'enlaçai.

« Tu peux bien me menacer de mort autant que tu veux, je ne t'abandonnerai pas. Jamais. Tu m'entends ? J'adore être en ta compagnie, et j'aimerais bien le rester encore un peu. Oh et quand je partirai, si je part un jour, garde bien à l'esprit que je reviendrai. Encore et toujours. Tu te débarrasseras pas de moi aussi facilement, Kalli. »


Ceci étant dit, je me reculai légèrement et lui embrassai le front, pour appuyer mes propos. Puis je dis avec un sourire.

« D'ailleurs, je veux toujours te peindre. Je suis persuadé que tu feras la plus belle peinture que j'aie jamais faite. »
Ozan El'Mordor
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Kalliòpe Salvaxe
Tout devenait des plus confus. Dans un premier temps, j’avais détesté cet Ozan, comme n’importe quel humain présent sur cette terre. Ensuite, j’avais commencé à éprouver une certaine affection pour lui. A peu près autant que pour un bout de viande après trois jours de diète. Peu après, j’avais commencé à apprécier sa présence en temps que créature vivante qu’on ne peut pas manger. J’aurai dû commencer à m’ enfuir à cet instant, me diriez-vous. Ça sentait le roussi à des kilomètres avant même que le feu se propage. Sauf qu’Ozan était un pot de colle. Et quand je dis pot de colle, je ne rigole pas. Même de la sève l’est moins que lui. Même le miel. Même la sève et le miel mélangés. Même … vous avez saisi l’idée. Puis il y avait ce moment d’égarement, où j’avais, comme qui dirait, laissé des quelconques hormones s’exprimer à ma place. Franchement, à dix-huit ans, on a plus l’âge de laisser ces petites choses guider votre vie. Non mais, n’importe quoi.

Enfin bref. Je m’attendais à ce qu’il parte en courant. Autant vous le dire tout de suite : la dernière fois que je m’étais brossée les dents devait remonter au siècle dernier. De plus, mon hygiène corporelle laissait grandement à désirer. Et puis, j’avais tellement de nœuds dans les cheveux qu’on aurait dit que j’essayais d’imiter Bob Marley – je n’ai aucune idée de qui est ce type mais la comparaison m’est devenue toute seule. Non pas que mon apparence physique m’importait grandement … En fait, si. Enfin, non. Mais vous avez saisi l’idée. Tout mon être était tout ce qu’il y avait de plus répugnant – et encore, je me trouve assez gentille avec moi-même, on m’a déjà dit pire. Tout ça pour vous dire que quand une espèce de déchet vivant décide de coller ses lèvres sèches et craquelées sur les vôtres, vous avez plutôt tendance à prendre vos jambes à votre cou et vous en allez sans demander votre reste. Ce qui était donc la réaction normale qu’aurait dû avoir Ozan. Aurait dû.

Non pas que je voulais qu’il parte … Soyons clair, au moment où j’avais posé mes lèvres sur les siennes, j’ai eu le droit à une implosion hormonale. Autant vous dire que rien ne m’avait préparé à ça. Et à cet instant précis, des tonnes de choses avaient effleurées mon esprit. Des choses que je ne pourrais nommer sous peine de rougir. Rien que d’y penser … C’était encore pire. J’essayais d’enlever ce genre d’image de mon esprit – mon Dieu qu’il se trouvait être fourbe celui-là – afin de penser à des choses plus saines : cadavres, os déchiquetés, rivières de sang, goût de viande fraîche, cris d’enfant apeuré … Ne commencez pas à me juger, on se calme comme on peut. Alors que je me disais, tranquillement, que j’avais perdu l’unique chance de me faire un ami – depuis quand je m’en souciais ? Ahaha, comme si cela m’importait … - à cause de tout ce que je suis, et que j’allais reprendre ma vie de nomade paisiblement, Ozan décida de m’enlacer.

Oui, vous avez bien lu. Alors sur le coup, mes instincts me murmuraient de lui trancher la gorge, ainsi que toutes ses veines, afin d’en faire un sacrifice au Dieu suprême de la Nature et du Vivant. Mais j’avais d’autres voix dans ma tête qui murmuraient des trucs bien moins religieux et qui me firent rougir de honte. Pendant ce temps, notre Apollon des temps modernes continuait avec ses bonnes vieilles habitudes de speech. J’avouerai que je n’avais pas très bien suivi tout ce qu’il venait de dire – je sais, je fais un cruel personnage, je n’écoute jamais quand ce bellâtre parle – mais j’avais saisi l’idée principale : il ne partirait pas. Une partie de moi était entrain de faire une danse de la joie semblable à une parade nuptiale de mante religieuse, l’autre partie de moi était complètement tétanisée.

Il déposa un baiser sur mon front, ce qui acheva toute pensée logique qui pouvait encore se balader entre mes trois-quatre neurones toujours debout. Autant vous dire qu’à ce moment-là, si j’essayais de parler, ça ressemblerait plutôt à quelque chose comme « ahhbaah hdfjjaaaeehuhf bbejkjd ». Ce qui n’avait rien de glorieux. Mais alors, rien de rien. C’est à cet instant que mon seul neurone actif me chuchota quelque chose comme : « welcome to the friendzone, lady. ». Je n’avais aucune idée de la signification de tout ça, mais une étrange douleur m’empoigna l’estomac … Je pris ça pour de la faim. Le manque de nourriture est père de tous les maux.

« D'ailleurs, je veux toujours te peindre. Je suis persuadé que tu feras la plus belle peinture que j'aie jamais faite. »

Prononça t-il. Mon regard se planta dans le sien. Pendant un instant, je me demandai s’il était sérieux. Puis, ne voyant aucune réaction de sa part, je me mis à rire. Oui, parfaitement, à rire. Ce qui allait sûrement le vexer. Il avait bien une tête à se vexer pour rien. Pas pour un baiser volé, mais pour un rire franc quand il parle de son art. Ce qui, dans un autre contexte, aurait pu éventuellement se comprendre. Puis, après trente secondes, plus aucun son ne sorti de ma bouche et je retrouvai un visage impassible. Enfin, plus ou moins. Disons qu’une espèce de demi-sourire en coin, tout à fait narquois et avec une touche de sadisme, s’était glissé sur mes lèvres.

« Même pas en rêve. »

J’aurai pu rajouter un truc comme « nabot », « gamin ou même « demeuré » mais ça aurait pu montrer beaucoup trop d’affection d’un coup. Comme si ce qui s’était passé avant n’était déjà pas assez gênant.

Le soleil se couchait, la nuit tomberait assez vite, et le froid ne mettrait pas longtemps à se joindre à la partie. Je croisai les bras sur ma poitrine, qui s’était encore calmée après un bon fou rire et fixai Ozan dans les yeux. Je n’aurai jamais pensé que je pourrais trouver un humain vivant beau. Ce qui était pourtant le cas. … Ça devait être à cause de la faim. Et la soif. Il était temps que je rentre.

« Je vais manger. »

Voilà. Il avait le choix entre venir avec moi, et promis je ne le taperai pas, ni ne recommencerai à l’agresser physiquement d’une quelconque manière qu’il soit, ou alors il pouvait rentrer chez lui, savourer l’idée qu’il avait adoucit la dangereuse psychopathe que je suis. Je le fixai encore un instant dans les yeux quand une image fugace, mais salace, fit un arrêt éclair dans mon imagination. Je levai les yeux au ciel, me retournai et priai pour pas qu’il ne remarque le côté cramoisi de mon visage à cet instant. Puis je commençai à m’éloigner de lui, lentement, dans la direction qui menait à ma grotte, dans l’espoir qu’il me suive. Ou pas. Enfin, comme il voulait quoi. Enfin, je comprendrai qu’il ne veuille pas.
Kalliòpe Salvaxe
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Ozan El'Mordor
Kalliòpe semblait plutôt amusée par mes envies de peinture. Voir même extrêmement amusée. Son rire était aussi tonitruant que celui de ma mère quand je lui ai raconté la blague de la carpe et du dindon – si vous ne connaissez pas cette blague, vous manquez quelque chose, allez donc demander à l'ancien de votre village de vous la raconter ! De ce fait, je ne cache pas que j'étais un peu très légèrement passablement énormément vachement vexé. C'est vrai, est-ce que je me moque de ses envies de chasser moi ? En quoi se nourrir est une activité plus importante que peindre ?

Il y a tellement de belles choses dans la peinture ! Les mélanges de couleurs, de formes et de textures que l'on peut faire, l'art est un moyen de retranscrire la réalité telle que nous la percevons ! Il est possible de transformer une mer azurée en un ciel de nuit en quelques instant, de rendre une foret terrifiante ou au contraire très attirante, de rendre une prairie verdoyante aussi horrible que l'enfer si on la perçoit ainsi. Un jour, j'ai confiance, je réussirai à faire comprendre toutes ces merveilleuses choses à la belle sauvage. Mais à ce moment là, elle sera donc bien plus. Disons, belle sauvage admirable ! Non pas que je ne l'admire pas déjà, croyez-moi, actuellement, de toutes les personnes que je connaisse, elle est probablement l'une de celles que je préfère. Oui, oui, elle se trouve même au-dessus de Leonerd DeVince, ce génie artistique qui manie aussi bien le pinceau que la craie et peut vous inventer ce que vous voulez en un rien de temps.

Mais Kalliòpe est au-dessus de ça. Kalli est magistrale, ses yeux perçant peuvent voir à travers votre cœur, elle a certainement la meilleure vision, le meilleur odorat et la meilleur ouïe que je connaisse. Elle a beau être plus sale que mes chaussettes de la veille, ses cheveux ont la beauté inouïe de ceux d'une reine, et lorsqu'ils volent au vent derrière elle, on croirait se perdre dans une prairie au printemps. Oh et bien sûr, le meilleur pour la fin, ses lèvres sont aussi douces que la rosée matinale à laquelle s'ajouteraient les poils d'un lapin des montagnes. Tout ça pour dire que oui, je juge ma – oui, ma, elle est à moi – sauvage absolument sublime. C'est pour dire, même quand elle me dit que jamais je ne la peindrai, elle est désirable. Ce qui, accessoirement, me donne encore plus envie de la peindre.

Lorsqu'elle me tourna le dos pour commencer à s'éloigner, je la rattrapai et la suivi de près. Non, elle ne s'échappera pas comme ça. Au moment où je la rattrapai, ses pensées me furent transférées encore une fois. C'est fou, on dirait presque qu'elle ne me déteste pas tant que ça au final. Sur l'échelle d'appréciation qui va de zéro à dix, je dirais que je me trouvais avant à zéro, et maintenant, eh bien... Je me placerai au moins à un, peut-être même plus, cette fille était trop compliquée, je doute de pouvoir la comprendre un jour.

Alors que nous marchions, je tentai une entreprise des plus risquées. Métaphoriquement comme littéralement parlant, on pourrait dire que je mettais ma main au feu. En attrapant celle de Kalli. Ses mains étaient calleuses et si je n'étais pas encore au courant que c'était une guerrière, eh bien maintenant je me trouvais fixé. Toutefois je ne fus pas rebuté le moins du monde. Au contraire, je raffermis ma prise et affichai sur ma face certainement pleine de crasse un sourire assuré. Oui, tout à fait, j'essayais de donner l'impression que je savais ce que je faisais. Et avec quelqu'un d'aussi observatrice que Kalli,pas sûr que ça donne grand chose.

« Alors, on va où ? Chasser du gros gibier, ou pêcher ? T'as un chez-toi où on pourrait dormir ? Ça te dérange pas que je dorme avec toi ? Enfin, quand je dis avec toi c'est à dire chez toi ! Enfin, si tu veux vraiment dormir avec moi, ça me dérange pas, au contraire mais je voudrais pas avoir l'impression de te forcer ou quoi, puis en fait je me dis que t'aimes sûrement pas la compagnie d'êtres vivants. Donc je vais juste faire comme si de rien n'était. »

Habituellement, je n'ai pas peur de parler, je suis toujours plus ou moins calme et détendu, mais là, tenant la main de Kalliòpe, je me sentais légèrement mal à l'aise. Comme si mon cœur me disait « ouais, trop cool ! » tandis que mon cerveau, lui, disait plutôt un truc qui sonnait comme «  dsqgpunfsjln ». Drôle de contraste. Ou pas. Je sais plus trop où j'en suis au niveau des sentiments. Vous savez, cette partie qui organise tout dans votre cerveau et qui vous dit ce qui est logique ou pas ? Ben déjà de base, ça existe pas chez moi, mais en plus, en l'instant, si ça avait jamais existé, la mini Fukushima de ma tête l'aurait totalement annihilée. De toutes façons, qui a besoin de logique quand il sait peindre les milles et unes beautés du monde ? - dont fait bien évidemment partie Kalli, mais ai-je encore besoin de le préciser ? -

Je délibérai dans mon esprit de choses et d'autres dont l'intérêt est discutable lorsque Kalliòpe s'arrêta soudainement. Elle se figea de manière si nette que je lui rentrai dedans par mon inattention.

« Oh, désolé, excuse moi, ne m'égorge pas s'il te plait, je t'en prie, pitié ! »

Oui, je sais, ça fait moyennement viril de supplier comme ça. Mais à ma décharge, elle a menacé plusieurs fois de me tuer, et le cheminement de mes pensées m'avait amené à penser que peut-être je serais son repas pour cette nuit. Toujours est-il que, en regardant bien, je ne vois aucun signe d'un quelconque logement ou quoi que ce soit. Juste des arbres, quelques lianes, éventuellement des rochers par-ci et par-là.
Ozan El'Mordor
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